Le cancer du sein demeure le plus fréquent chez la femme. En France, il provoque plus de 12 000 décès par an. C’est aussi vrai en Guyane. Avec en moyenne 56 cas par an, il représente un peu plus du quart des cancers diagnostiqués chez les Guyanaises. Il est aussi au premier rang des décès par cancer chez la femme. On en compte entre 8 et 16 par an.

Pour repérer les cas plus rapidement et pouvoir les traiter le plus tôt possible, le meilleur moyen est le dépistage, via une mammographie. En étant diagnostiquée au début de la maladie, la patiente peut le plus souvent bénéficier de traitements moins lourds et moins agressifs. Ils entraînent moins de séquelles et donnent de meilleures chances de guérison. Ce dépistage est donc recommandé tous les deux ans aux femmes de 50 à 74 ans. Pour le leur rappeler, l’Assurance maladie leur envoie des invitations. Elle peut, si besoin, prendre pour elles le rendez-vous chez un radiologue. En outre, chaque année, la manifestation Octobre rose permet de répéter ce message.

En Guyane, les femmes sont moins nombreuses qu’ailleurs en France à participer au dépistage organisé. Si le nombre de cas diagnostiqués est également plus bas, environ la moitié de ces cancers surviennent chez des femmes de moins de 50 ans. La maladie est souvent découverte à un stade plus avancé, entraînant un pronostic moins favorable qu’ailleurs. Les décès qu’il provoque sont en augmentation. L’année 2023 a toutefois marqué une hausse de la participation au dépistage organisé, pour la première fois depuis plus de dix ans, grâce en particulier à des efforts réalisés sur la communication. Enfin, les femmes touchées par la maladie peuvent également se faire accompagner par des associations comme Amazones, qui vient d’inaugurer son « Nid ». Situé à Cayenne, ce local a été aménagé pour les accueillir et leur proposer des activités.