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Bientôt la reprise du don du sang en Guyane ?

Bientôt la reprise du don du sang en Guyane ?

Il y a vingt ans, le don du sang était arrêté en Guyane. La raison principale était la présence de la maladie de Chagas et l’absence d’un test de diagnostic fiable. D’autres maladies infectieuses circulaient fortement également. C’était le cas en particulier du paludisme, dont on enregistrait plus de trois mille cas par an, et du VIH-sida, avec plus de 1 % de prévalence sur le territoire. Depuis, les sept mille perfusions réalisées chaque année en Guyane sont effectuées avec du sang venant de Guadeloupe ou de l’Hexagone. Ces poches sont utilisées notamment aux urgences, en réanimation ou au centre intégré de la drépanocytose du CHU.

Fin août, le Haut Conseil de la Santé publique a rendu un avis favorable à la reprise des collectes de sang en Guyane en 2026. Il constate que de nombreuses maladies infectieuses ont reculé et que les outils de diagnostic existent aujourd’hui pour éviter qu’une personne malade ne donne du sang contaminé au receveur. Des modifications réglementaires sont toutefois nécessaires au regard du paludisme, qui circule toujours en Guyane. Enfin, le HCSP demande que cette collecte soit réévaluée chaque année, au cas par cas, en fonction de la situation épidémiologique du territoire. Il faut, par exemple, se tenir prêt en prévision des prochaines épidémies de dengue ou de l’émergence de nouvelles maladies infectieuses comme la fièvre Oropouche.

Cette reprise de la collecte de sang est envisageable, avec la création du CHU de Guyane. L’établissement est le mieux placé pour mettre en place toute la chaîne de transfusion, depuis la sélection des donneurs et la collecte jusqu’à la transfusion, la surveillance et le suivi des donneurs et des receveurs. Cette reprise du don du sang aurait pour avantage de rendre la Guyane plus autonome par rapport à ces besoins, notamment concernant les patients atteints de drépanocytose. Le territoire compte aussi davantage de patients avec un « sang rare », pour lesquels les risques d’incidents sont plus élevés. En collectant le sang sur place, on augmente les chances de trouver des donneurs compatibles. Désormais, il appartient au gouvernement de trancher la question.