Le CHU de Guyane a été créé officiellement le 16 juin. Cette avancée réclamée depuis de nombreuses années facilitent l’organisation des soins à l’échelle de toute la Guyane. Elle rapproche également les hôpitaux et l’Université de Guyane pour l’enseignement et la recherche.

Maintenant que le CHU est créé, le travail se poursuit pour qu’il atteigne ses objectifs. Les médecins et personnels paramédicaux des trois hôpitaux de Cayenne, Kourou et Saint-Laurent-du-Maroni ont rédigé un projet commun. Il définit quarante filières de soins comme la cardiologie, la prise en charge de la douleur ou encore la rééducation. Ses filières sont organisées en huit pôles. Les chefs de pôle et de service travaillent désormais à leur mise en place.

Les besoins de la population ont été identifiés. Les hôpitaux regardent désormais ce qu’ils sont capables d’apporter comme réponse et ce que cela signifie en termes de coûts et de recettes.

La création du CHU lui permet aussi de devenir autonome pour la recherche et l’enseignement vis-à-vis des Antilles. En septembre, le CHU négociera lui-même avec le gouvernement les possibilités de recruter de nouveaux professeurs. Il compte actuellement treize professeurs et deux maîtres de conférences des universités. Après avoir créé la deuxième et la troisième année de médecine sur son territoire, la Guyane devient également autonome pour le recrutement des internes, c’est-à-dire les étudiants de médecine à partir de leur septième année et jusqu’à la fin de leurs études. Cette avancée augmente les chances pour les jeunes Guyanais de se former sur le territoire et, peut-être un jour, y exercer.

Enfin, la réflexion débute sur les besoins bâtimentaires du CHU. Après l’ouverture du pôle femme-enfant et du bâtiment enseignement et recherche à Cayenne, le pôle consultation devrait ouvrir en 2026, ainsi que la maison des CDPS. A Saint-Laurent-du-Maroni, où l’hôpital est récent, l’Ehpad sera reconstruit. A Kourou, le ministre des Outre-mer Manuel Valls a annoncé des travaux au bloc opératoire.